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Notre Civilisation, notre Tradition, notre Histoire, notre Pays, ne nous appartiennent pas.

C'est nous qui Leur appartenons.

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Avant même que nous ne naissions, à l'instant même où nous fûmes conçus, déjà nous Leur appartenions.

Notre Civilisation, notre Tradition, notre Histoire, notre Pays, tout cela ensemble, car tout cela devant demeurer indissolublement lié sous peine de Grand Effacement, constituent l'Océan nourricier de notre être, le liquide amniotique de notre âme, sans lequel nous ne serions qu'une éponge desséchée abandonnée sur la grève, aux alvéoles désespérément vides et recroquevillées sur le néant. 

Il nous faut donc cultiver l'humilité qu'au regard d'une civilisation plus que millénaire notre existence n'est qu'un battement de cœur, afin qu'ayant en permanence à l'esprit la grandeur enclose dans cette insignifiance, car c'est en elle que pour nous individuellement tout de notre destinée s'accomplit, nous échappions à l'orgueilleuse et mortifère prétention que nous devrions avoir, sur notre Civilisation, sur notre Tradition, sur notre Histoire, sur notre Pays, droit de vie et de mort. Nous n'avons sur Eux aucun droit. Nous n'avons à leur égard qu'un seul devoir : Les recevoir avec humilité de ceux qui nous précédèrent et Les transmettre avec fierté à ceux qui nous succéderont.

Il n'y a donc pas d'ancienne France. Il n'y a que la France.

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L'essence de ma pensée ne pouvait donc être mieux concentrée que par ces deux citations d'André Malraux et d'Honoré de Balzac, pour cette raison choisies comme épigraphes de ce site. Le peu d'illusion que je me fais sur l'avenir de la France m'oblige à y ajouter cette sentence, car c'en est une, qu'écrivit Georges Bernanos dans Les Grands Cimetières sous la lune : "La Chrétienté a fait l'Europe. La Chrétienté est morte. L'Europe va crever, quoi de plus simple?"

Que cela plaise ou non, le Catholicisme et la Royauté ont construit la France.

Ne vous méprenez pas : ce n'est pas que je sois religieux, au sens habituel de ce terme. Si vous me demandiez si je crois Jésus né d'une Vierge, venu souffrir, mourir et ressusciter pour les péchés de l'Humanité, je vous répondrais que non, je n'y crois pas. Mais la conviction intime est une chose, la nécessité qu'impose la vie collective en est une autre : l'Histoire enseigne que toute civilisation est une construction autour d'une religion, autour d'une Transcendance, d'une Morale Supérieure et Collective sans laquelle il ne peut y avoir que des morales inférieures et individuelles, des exigences d'ego, et au final le délitement de la société des humains. Aussi ne suis-je pas catholique par foi ou par croyance. Je suis catholique par nécessité. Parce que l'état de déliquescence de mon pays m'attriste profondément, et que je suis convaincu que la cause première, à l'origine de toutes les autres, en est le rejet de notre Sacré. Car Sacré rejeté, tout ensuite, absolument tout, peut être désacralisé, y compris la Vie.

Si Elle ne veut disparaître corps et biens, la France n'a d'autre choix que de remettre sans tarder le Sacré sur la place du village, sur lequel osera s'adosser un pouvoir temporel capable de décider sans trembler, et capable surtout d'une vision à long terme, seul temps dans lequel une Civilisation peut authentiquement s'inscrire.

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Tout ce que j'écris, tout ce que vous lirez dans mes ouvrages, tout ce que vous découvrirez sur ce site, est dicté par cette profonde conviction.

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